Cinq étapes pour monter son épicerie en 2024
Ouvrir une épicerie… et pourquoi pas ? Il n’est pas nécessaire d’être diplômé d’une école de commerce pour se lancer quand le projet est bien ficelé. Cela ne se fait pas du jour au lendemain évidemment, et vous aurez quelques réflexions à mener, le bon logiciel magasin à choisir, surtout des calculs à faire. Entre épicerie classique et épicerie fine, faites votre choix !
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Comment concevoir son projet d’épicerie ?
Avant toute chose, ouvrir un restaurant, une épicerie ou tout autre magasin demande une forte implication. Pourquoi ? Parce que l’entrepreneur doit se sentir à l’aise dans son projet : aimer ce qu’il va vendre, trouver un local bien situé, mais aussi avoir des notions de comptabilité et de gestion d’entreprise. Vous allez entendre parler de trésorerie, de statut juridique, d’investissement et de réglementations. Et croyez-nous, ce n’est pas toujours facile ! Voilà pourquoi avant de vous lancer et d’ouvrir une épicerie, lisez ces quelques lignes.
La première question est de vous demander ce que vous souhaitez vendre, et à quels clients vous avez envie de vous adresser. Ensuite viendra le moment de trouver le local et de parler business plan.
Quel type d’épicerie choisir ?
Vous êtes plutôt épicerie fine ou épicerie tout court ? La différence est de taille puisque l’une touche une clientèle plus généraliste, alors que la seconde propose des produits haut de gamme. Faisons le point.
L’épicerie généraliste
Par épicerie généraliste, on entend plutôt un point de vente de proximité offrant un choix de denrées alimentaires et de produits de première nécessité. Elle s’adresse à un public plus large qui va effectuer un achat ponctuel.
L’épicerie classique a souffert de l’arrivée des supermarchés, mais elle retrouve aujourd’hui, petit à petit, ses lettres de noblesse. En effet, de plus en plus de clients aiment se rendre dans leur petit magasin de quartier pour effectuer leurs achats, notamment pour y trouver des produits locaux (fruits et légumes notamment) qui sont de bien meilleure qualité que ceux des supermarchés.
Pour bien choisir votre épicerie, prenez le temps de réfléchir à son emplacement. Ouvrir une épicerie est comme ouvrir un magasin de fleurs, la situation et l’accès facile en voiture ou en transport en commun sont deux points primordiaux à ne surtout pas négliger.
L’épicerie fine
Pour rappel, une épicerie fine propose une sélection de produits et de denrées alimentaires au positionnement plutôt premium, s’appuyant sur un concept, comme la vente en vrac ou l’alimentation bio par exemple, ou encore sur une ligne de produits provenant d’un pays ou d’une région en particulier.
Dans les deux cas, il est toujours possible de s’appuyer sur un réseau de franchisés et de décider d’ouvrir une franchise qui permet de se sentir souvent moins seul et d’être assisté dans les achats auprès des fournisseurs. En tant que franchisé, vous restez une entreprise indépendante, mais signez un contrat de collaboration avec une enseigne. Ainsi, vous vous appuyez sur la notoriété d’une marque qui a déjà fait ses preuves et offre donc une certaine sécurité. Le franchiseur, en retour, vous cède des droits d’exploitation.
C’est plus clair ? Si vous vous êtes décidé alors…
Les 5 étapes pour ouvrir une épicerie
1. S’intéresser aux concurrents
En milieu urbain, on trouve de nombreuses épiceries de proximité, plutôt généralistes, même si on constate de plus en plus d’épiceries fines. Ce sont souvent des points de vente de dépannage, ouverts tard le soir, ou ayant su développer un lien fort avec une clientèle locale fidèle.=> Il faut donc que vous choisissiez soigneusement votre lieu d’implantation, en fonction des enseignes de supermarché et des éventuels commerces de bouche qui sont déjà implantés, de l’offre et des services que vous souhaitez apporter et des consommateurs que vous voulez cibler.=> Pour cela, définissez votre marché local – la zone de chalandise, soit la zone géographique entourant un point de vente dans lequel se trouvent les clients potentiels. Cette démarche est essentielle pour faire son choix parmi les implantations possibles. Pensez également à l’accessibilité de votre future épicerie : parking à proximité ou transports en commun, accès piéton uniquement, intégration dans un complexe commercial pour une épicerie fine, etc.Le potentiel de la zone de chalandise dépend de plusieurs facteurs :
- le nombre d’habitants ;
- le secteur d’activité ;
- le nombre de concurrents et leurs implantations ;
- les éléments d’attractivité (quartier résidentiel ou étudiant, sociétés dont les collaborateurs sont amenés à faire quelques courses rapidement en sortant du bureau ou pour organiser un apéro…) déjà en place.
Cette étude est capitale. Il ne faut surtout pas hésiter à se faire assister par un expert au moment de l’effectuer.Vous désirez ouvrir un café en centre-ville ? Suivez le lien !
2. Réaliser un business plan
Un business plan sert de référence pour la construction de votre projet d’épicerie et l’évolution de votre budget. Comme le business plan d’un restaurant, il se prépare par :
- la présentation des objectifs ;
- la définition des produits vendus ;
- le chiffre d’affaires prévisionnel ;
- les moyens mis à disposition pour les atteindre ;
- l’étude de marché qui apporte des éléments toujours significatifs.
Il est indispensable pour faire son petit effet devant un établissement bancaire, ou un potentiel franchiseur si vous optez pour un système de franchise. Voici les points à aborder dans votre business plan :
- effectuez une présentation générale de votre projet. Quelles seront les caractéristiques de votre épicerie ? En quoi sera-t-elle différente de ses concurrents ? Avez-vous une idée des prix qui seront pratiqués dans votre structure ?
- présentez-vous ! Qu’attendez-vous de ce projet ? Pourquoi ouvrir un commerce ? Quel est votre parcours ?
- intégrez votre étude de marché, et exposez les moyens en votre possession pour monter ce magasin.
- transmettez votre dossier financier. Celui-ci doit inclure :some text
- les investissements à réaliser : coût du local (bail, dépôt de garantie, assurance), montant du stock, besoins en fonds de roulement, par exemple ;
- une estimation du compte de résultat prévisionnel à 3 ans, soit les recettes, les dépenses et les bénéfices ;
- une estimation de la trésorerie nécessaire. Vous devez lister les encaissements (rentrées d’argent, soit les ventes, plus les apports et financements divers) et les décaissements (sorties d’argent, soit les charges – coût du local, charges fixes et variables, calcul de la masse salariale, frais généraux, frais de personnel, coûts de formation, remboursements éventuels, impôts…) ;
- une estimation de votre viabilité à horizon de 3 ans, en gardant à l’esprit que vous devrez peut-être faire d’autres investissements d’ici là ;
- une étude de votre capacité de financement.
Il n’est pas aisé de monter un projet d’épicerie sans apport financier. Celui-ci peut être constitué de fonds personnels (d’une somme d’argent prêtée par un proche par exemple) ou de la mise en garantie du fonds de commerce par votre patrimoine personnel, mais aussi d’une aide allouée aux créateurs d’entreprise. Il peut également s’agir d’un prêt d’honneur, d’une subvention (par le Conseil régional), mais aussi d’un maintien des allocations chômage (ARE ou ARCE). Retrouvez toutes les aides possibles sur le portail les-aides.fr.
3. Choisir le statut juridique
Choisir son statut juridique est délicat. Il est préférable de se faire accompagner par un avocat fiscaliste et/ou un expert-comptable car les enjeux fiscaux et financiers peuvent être importants et complexes.Le statut d’auto-entrepreneurPrincipaux avantages :
- création simplifiée ;
- exonération de TVA.
Principaux inconvénients :
- plafond de chiffre d’affaires peu élevé ;
- charges non déductibles.
L’entreprise individuelle Principal avantage :
- création simplifiée
Principaux inconvénients :
- compta à tenir ;
- responsabilité non limitée aux apports dans le capital.
Il est aujourd’hui possible de distinguer le patrimoine personnel de celui de l’entreprise tant pour la micro-entreprise que pour l’entreprise individuelle.La SARLPrincipaux avantages :
- création simplifiée ;
- responsabilité limitée aux apports dans le capital en cas de difficultés financières, et notamment de perte de chiffre d’affaires, d’où son nom de Société à Responsabilité Limitée – vous avez suivi ?
Principaux inconvénients :
- compta à tenir et frais de bilan ;
- 20% des apports en espèces doivent être versés à la constitution, le reste dans les 5 ans suivant la création de la société ;
- 2 associés minimum ;
- coût de la création des statuts par un professionnel (recommandé).
La SASU Principaux avantages :
- associé unique ;
- patrimoine personnel protégé.
Principal inconvénient :
- impossibilité d’intégrer un associé et donc, potentiellement, de se développer.
La SAS Principaux avantages :
- responsabilité limitée aux apports dans le capital ;
- grande liberté dans la rédaction des statuts.
Principal inconvénient :
- charges sociales élevées, car le gérant a un statut de salarié.
La constitution d’une SASU ou SAS nécessite de bien comprendre le futur statut de l’entrepreneur et donc de se faire assister par un professionnel.
4. Réussir votre lancement
Vous avez le droit de mettre en œuvre vos propres actions de communication (réseaux sociaux notamment). Soyez créatif pour faire connaître votre activité ! Soignez votre devanture et votre merchandising, distribuez des flyers dans le quartier, fêtez votre ouverture avec des promos, organisez des dégustations… Et surtout, always keep the smile* !Réfléchir à son concept, penser à son financement, s’acquitter des formalités administratives en procédant par étapes, respecter la réglementation en vigueur, contacter les fournisseurs, écouter les bons conseils, suivre son instinct, et surtout, garder la foi coûte que coûte… La création d’entreprise, et notamment d’une épicerie, est une folle aventure mais quelle satisfaction quand vous accueillerez vos premiers clients !(*) Gardez le sourire !
5. S’appuyer sur une franchise
La franchise est une excellente alternative pour ouvrir votre épicerie. Vous profitez de l’expérience du franchiseur et êtes assisté durant la période de lancement de votre magasin. L’enseigne que vous avez choisie a ses propres actions de communication et plans de promotion que vous devrez suivre. Cela vous simplifiera grandement la vie, mais vous serez moins libre. Choisir une franchise implique également de payer des droits d’entrée et une rétribution mensuelle sur le chiffre d’affaires. Renseignez-vous bien.Les obligations à respecter pour ouvrir votre épicerieComme tout chef d’entreprise, vous devrez avoir des compétences en entrepreneuriat en ayant suivi une formation adéquate. Vous devez aussi respecter la réglementation en matière de conservation des produits frais, présence de frigos parfaitement entretenus, nettoyage des produits et du magasin. Enfin, vous devrez savoir gérer le budget de votre épicerie : coûts d’achat, dépenses fixes, montant de votre salaire etc.Vous pensez ouvrir un fast-food ou ouvrir une salle de sport, suivez les liens, Combo vous assiste !
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