8 erreurs à ne pas commettre à l’ouverture d’une franchise
Ouvrir une franchise, c’est se lancer dans l’entreprenariat en étant accompagné. Quelque part, c’est rassurant, mais on peut tout de même commettre des erreurs de débutant. Entre choix de la franchise, gérer votre financement, et avoir le bon suivi des ratios... Combo vous aide à vous poser les bonnes questions, bien en amont de votre projet.
Qu’est-ce qu’une franchise ?
Une franchise est une entreprise indépendante, qui a signé un contrat de collaboration avec une enseigne spécialisée. Elle s’appuie sur la notoriété d’une marque qui a déjà fait ses preuves et offre donc une certaine sécurité, mais aussi un réseau. Le franchiseur cède des droits d’exploitation au franchisé, qui commercialise ses produits et services, dans le strict respect d’un cahier des charges. Mais le franchiseur se doit aussi d’accompagner son franchisé, et notamment de lui transmettre son savoir-faire afin qu’il ait toutes les chances de réussir son entreprise.
En France, si l’on prend le cas de la food, par exemple, les types de franchise en restauration sont diversifiés, et s’appuient sur des cuisines du monde et des concepts innovants mis en place aussi bien au cœur des villes que dans des zones d’activités. Aujourd’hui le marché de la restauration est dynamique et porteur, notamment grâce aux nouveaux modes de livraison et de gestion, liés au fait que les consommateurs mangent moins souvent à leur domicile et sont en attente d’un service.
Mais d’autres secteurs proposent également des enseignes en franchise, et notamment dans l’alimentaire, la beauté, l’immobilier, les accessoires de mode, les services à la personne et même les produits à base de CBD. Ce n’est pas les idées de business et de concept à destination des particuliers qui manquent !
Mais comment ne pas se tromper ?
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8 erreurs à ne pas commettre pour réussir sa franchise
1 - Se précipiter
Avant toute chose, il faut se poser et réfléchir… car ce projet risque, entre autres, d’affecter votre vie de famille, vos finances, votre avenir professionnel.
Par ailleurs, vous allez devoir convaincre le potentiel franchiseur lorsque vous le rencontrerez, donc pesez bien le pour et le contre dès le départ, afin d’être crédible par la suite lors de votre entretien avec lui.
2 - …Mais il ne faut pas pour autant sous-estimer son ambition
Vous êtes ambitieux ? Vous rêvez d’être votre propre patron et de gérer une structure ou un magasin ? Alors la franchise devrait vous aller comme un gant. Vous êtes à la tête de votre propre entreprise, et encadrez une équipe. Pour un passionné comme vous qui ne compte pas ses heures, c’est le job rêvé !
3 - …Ni mal ficeler son financement
Pour ouvrir une franchise, il faut avoir des fonds. Le prêt d’argent est une évidence, mais il faut aussi des fonds propres, car il est impossible d’emprunter 100 % du financement d’une franchise à la banque.
Commencez donc par faire le bilan de ce que vous pouvez investir, en gardant à l’esprit que cette somme correspond à environ 30 % de la somme d’argent totale à injecter dans votre projet.
Chaque franchise ayant besoin d’un financement différent, il est donc primordial de bien la choisir, en fonction de vos affinités avec telle ou telle enseigne, mais aussi en fonction de son coût total. Demandez-vous si vous avez la capacité de financement idoine.
Ce qui nous amène à une autre erreur à ne pas commettre :
4 - Ne pas se tromper de secteur d’activité
Faites un tour d’horizon des secteurs riches en franchises, demandez des documentations, et étudiez-les soigneusement. Beauté, food, alimentaire, grande distribution… vous avez déjà bien une petite idée derrière la tête, mais qui sait… vous aurez peut-être une révélation.
5 - …Et ne pas se tromper non plus d’enseigne !
Le secteur choisi, listez toutes les enseignes qui y sont présentes, et faites votre choix parmi les franchiseurs, sans jamais perdre de vue l’apport total nécessaire, la zone de chalandise que vous visez et son accessibilité… et la concurrence déjà sur le marché bien sûr !
6 - Côté budget, il ne faut pas investir tous vos deniers personnels… jusqu’au dernier
Il faut toujours une poire pour la soif car un coup dur est vite arrivé. Ne raclez pas les fonds de tiroirs pour augmenter votre capacité d’emprunt et donc votre capacité de financement. Dans une franchise, c’est comme dans la vie : il y a toujours des imprévus. Gardez-vous une petite porte de sortie car le retour sur investissement n’est pas immédiat.
Et pendant qu’on y est… Quels sont les frais de franchise ?
Le premier coût à prévoir, c’est le règlement des droits d’entrée, qui varient en fonction du concept choisi. Ces droits permettent d’utiliser la marque, et de s’appuyer sur la notoriété du franchiseur. Plus le savoir-faire transmis est important, plus le droit d’entrée est élevé.
Quid des autres postes budgétaires à prévoir en plus des frais de franchise ?
(la liste suivante n’est pas exhaustive et dépend du secteur d’activités choisi, vous pouvez vous faire une fiche mémo pour avoir mieux en tête enjeux particuliers) :
- Les honoraires d’un comptable qui étudiera soigneusement les chiffres de vente, et d’un avocat qui passera en revue le projet de franchise d’un point de vue juridique, et vous accompagnera jusqu’à la signature ;
- Les travaux de rénovation afin que votre structure soit conforme à l’identité visuelle de l’enseigne ;
- La signalétique nécessaire ;
- L’aménagement des locaux professionnels ;
- L’assurance ;
- La communication : pensez à votre stratégie de communication et votre publicité ;
- L’achat du stock ;
- Les salaires de vos salariés, avec les charges ;
- La formation du personnel ;
- La redevance de marque, basée sur un pourcentage des recettes brutes…
7 - Si vous vous associez, choisissez bien votre partenaire
Un associé, c’est une assistance précieuse, un business partner : une épaule sur laquelle se reposer tant sur le plan émotionnel que financier, une assistance de tous les instants, un autre savoir-faire ou une autre compétence à exploiter, un réseau différent et des conseils dont on peut profiter, une charge de travail à partager, des enjeux divisés… bref, s’associer peut être une bonne idée.
Mais il faut “border” la collaboration en signant un contrat définissant le rôle, l’implication et le périmètre d’action de chacun des associés. Ne négligez pas non plus la communication entre vous. Des non-dits pourraient vous coûter cher.
8 - Enfin, ne négligez pas la forme juridique de la société
Choisir son statut juridique est délicat. Il est préférable de se faire accompagner par un avocat fiscaliste et/ou un expert-comptable car les enjeux fiscaux et financiers peuvent être importants et complexes.
Si vous êtes seul et rechercher un régime TNS (Travailleurs Non Salariés)
La SARL / EURL
Principaux avantages :
- La responsabilité est limitée aux apports dans le capital en cas de difficultés financières, et notamment de perte de chiffre d’affaires, d’où son nom de Société à Responsabilité Limitée – vous avez suivi ?
- Le gérant majoritaire profite du régime social des Travailleurs Non Salariés (TNS).
Principaux inconvénients :
- 20% des apports en espèces doivent être versés à la constitution, le reste dans les 5 ans suivant la création de la société ;
- L’assurance retraite du gérant (obligatoirement une personne physique) est moins importante.
Et si vous êtes plusieurs ?
La SAS / SASU
Principaux avantages :
- Comme pour la SARL, la responsabilité est limitée. Ainsi, les associés de la SAS ne sont responsables des dettes de leur société qu’à hauteur de leur part dans le capital social ;
- Le président de la SAS bénéficie d’une meilleure assurance retraite.
Principal inconvénient :
- Le président de la SAS doit payer des cotisations sociales plus importantes que le gérant de la SARL, et ne bénéficie pas des avantages du régime des Travailleurs Non Salariés (TNS).
Voilà quelques erreurs à ne pas commettre au moment de se lancer dans le monde de la franchise. L’idée étant de vous proposer un vademecum pour vous guider au mieux au moment de choisir votre nouvelle activité. Voire vous permettre de réaliser qu’un projet comme celui-là n’est pas une évidence. La création d’entreprise, c’est presque un sacerdoce, il faut le savoir.