Commerce organisé : définition, fonctionnement et formes commerciales
Vous avez l’intention d’ouvrir un commerce ? Avant de vous lancer, il est important de bien vous renseigner sur les différentes formules qui s’offrent à vous pour créer ou reprendre une entreprise. Parmi elles, on retrouve le modèle du commerce organisé ; ce dernier regroupe toutes les formes commerciales fonctionnant en réseau avec des entreprises indépendantes. Comment fonctionne concrètement ce modèle ? Quelles sont les principales différences avec le commerce intégré ? Retrouvez sur notre guide toutes les réponses à vos questions et, une fois lancé, profitez des fonctionnalités de notre logiciel conçu pour optimiser le planning et la gestion du personnel en retail.
Définition du commerce organisé
N’y voyez rien de compliqué ! Le terme commerce organisé est utilisé pour désigner les réseaux d’entreprise constitués par des points de vente juridiquement indépendants. Autrement dit, il s’agit de commerçants qui ont choisi de travailler en réseau (souvent derrière une enseigne) tout en restant indépendants sur le plan juridique et financier.
Commerce organisé et commerce intégré : quelle différence ?
Le commerce intégré et le commerce organisé s’appuient tous deux sur un réseau d’entreprises. Leur fonctionnement est toutefois très différent.
- Avec le commerce intégré (parfois nommé commerce succursaliste), toutes les entreprises du réseau appartiennent à la même enseigne. Les gérants des points de vente ne sont pas indépendants, mais sont salariés du groupe. Les points de vente sont alors des filiales ou des succursales, et leur environnement est entièrement maîtrisé par la tête de réseau.
- Les entreprises qui appartiennent à un réseau de commerce organisé sont totalement indépendantes sur le plan juridique et financier – chaque commerçant doit prendre en charge le coût financier de la création des nouveaux points de vente. La tête de réseau se déploie via un réseau de commerces indépendants qui partagent tous un objectif commun (variant selon la forme commerciale) : mutualiser les biens, développer un concept, partager des ressources, bénéficier de la notoriété de l’enseigne…Pour chaque commerçant indépendant, la finalité de l’association est d’accroître son chiffre d’affaires et de profiter de l’expérience d’autres entreprises indépendantes qui exploitent généralement le même concept.
😇 Bon à savoir : de nombreux réseaux d’entreprises français ont opté pour une formule mixte pour pouvoir bénéficier des avantages du commerce organisé et des atouts du commerce intégré. Généralement, les premiers commerces du réseau prennent la forme d’une succursale, puis le réseau développe des formes commerciales organisées comme la franchise, la licence de marque ou le commerce associé.
Commerce organisé : quelles sont les formes d’association possibles ?
Si la franchise est la forme de commerce organisé la plus connue en France, le modèle regroupe plusieurs autres formules commerciales.
La franchise
Quand on parle de commerce organisé, la franchise est le premier mot qui vient à l’esprit. Logique : il s’agit de la forme commerciale la plus utilisée par les chefs d’entreprise qui souhaitent travailler en réseau tout en restant indépendants – en 2023, la France comptait 2035 réseaux de franchise et 92 132 points de vente franchisés (soit une augmentation de 9 % par rapport à 2022).
Pour reprendre la définition de la BPI, la franchise se définit comme “un système de commercialisation de produits, services ou technologies reposant sur une étroite collaboration entre deux entreprises juridiquement et financièrement indépendantes l’une de l’autre”. La première (le franchiseur) autorise la seconde (l’entreprise franchisée) à exploiter sa marque, son concept et son savoir-faire. En contrepartie, le franchisé doit verser des redevances, et s’engage à respecter les règles définies par la politique commerciale de l’enseigne.
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Le commerce associé
Avec le commerce associé, les entreprises constituent entre elles un réseau qu’elles dirigent et contrôlent ; l’objectif est de mutualiser les moyens et de définir une politique commune dans le but de réaliser des économies, et/ou de créer une nouvelle image de marque.
Cette formule se déploie principalement à travers des coopératives, et plus rarement un Groupement d’Intérêt Economique (GIE). Contrairement à la franchise, les membres associés définissent eux-mêmes la politique de développement du réseau, élisent leurs dirigeants et déterminent le montant des redevances. Cela leur permet d’obtenir une plus grande liberté entrepreneuriale que les franchisés.
La licence de marque
Avec la licence de marque, la tête de réseau donne le droit à une entreprise indépendante (le licencié) d’apposer sa marque sur les produits qu’elle distribue, et/ou ou d’en faire un usage commercial. En contrepartie, le licencié doit verser au titulaire de la marque une somme forfaitaire, ou des redevances proportionnelles au chiffre d’affaires.
L’exploitation de la marque est l’objet principal du contrat. Généralement, les commerçants indépendants ne bénéficient pas d’un service de formation ou d’assistance avec ce type de réseau (certains contrats de licence peuvent toutefois prévoir la transmission d’un savoir-faire lié à la marque). Il est donc indispensable de s’appuyer sur une marque possédant déjà une grande notoriété lorsqu’on souhaite privilégier cette formule commerciale.
La concession exclusive
Les personnes intéressées par le fonctionnement du commerce organisé peuvent également se tourner vers la concession exclusive. Avec cette formule, un groupe (nommé le concédant) désigne un distributeur indépendant (le concessionnaire) comme revendeur exclusif sur un territoire donné, et durant une durée déterminée. Ce type de contrat est principalement utilisé par les professionnels du secteur automobile et de secteurs d’activité assimilés. La transmission d’un savoir-faire peut également être prévue par le contrat, bien que cela ne soit pas une obligation.
La commission-affiliation
Avec ce modèle de développement en réseau, une entreprise (le commettant) stocke ses produits en dépôt vente chez une autre entreprise indépendante (l’affilié). Cette dernière doit vendre les marchandises qui lui sont confiées, mais le stock reste la propriété du commettant, tout comme les invendus. L’affilié reçoit en contrepartie une commission sur les ventes effectuées.
Similaire à la franchise sur plusieurs points, cette forme commerciale comprend l’approvisionnement, la logistique et la livraison des produits; elle prévoit aussi la mise en place d’une politique commerciale commune et de services d’assistance - l’affilié n’a toutefois pas l’obligation de travailler sous l’enseigne du distributeur.
Les formes commerciales hybrides
Il existe également plusieurs formes hybrides de commerce organisé, à mi-chemin entre le commerce organisé et le succursalisme. C’est par exemple le cas de :
- La gérance-mandat – une entreprise exploite un fonde de commerce en nom et pour le compte d’une autre entreprise
- la location-gérance – le propriétaire d’un fonds de commerce cède de manière temporaire le droit d’exploiter le fonds à un locataire-gérant en échange du versement d’une redevance
- la franchise participative – le franchiseur investit dans le capital de l’entreprise franchisée, mais la participation reste minoritaire et limitée dans le temps pour permettre au franchisé de se consolider un apport financier
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