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Ouvrir un supermarché en 2024 : une réflexion en 6 étapes

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Nathalie BALLAND
Nathalie BALLAND
Mis à jour le
28/6/2024
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Ouvrir un supermarché en 2024 : une réflexion en 6 étapes
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Ça faisait longtemps que vous en rêviez, et ça y est vous vous êtes décidé à ouvrir un supermarché ou une supérette. Ce n’est pas une décision à la légère, et il y a un certain nombre d’étapes à respecter, de réflexions à mener, et de logiciel magasin à sélectionner. Combo est toujours là pour vous faire un tour d'horizon sur la question. Vous nous suivez ?

Comment concevoir son projet de supermarché ?

Commencez par effectuer une étude de marché

L’état des lieux de la concurrence est une première étape cruciale.

En 2016, selon une étude Bonial-Nielsen, on comptait 8518 supérettes en France, contre 6128 dix ans auparavant. Un marché dominé par les franchises appartenant aux géants français de la grande distribution.

En milieu urbain, on trouve de nombreux petits supermarchés car les habitants ne sont pas motorisés et font leurs courses à pied. Ailleurs, les points de vente sont moins nombreux, mais plus vastes, et accessibles en voiture.

=> Il faut donc que vous choisissiez soigneusement votre lieu d’implantation, en fonction des enseignes de supermarché et des éventuels commerces de bouche qui sont déjà implantés, de l’offre que vous souhaitez apporter et des consommateurs que vous voulez cibler. À vous l’étude de vos concurrents, l’étude d’accessibilité à votre magasin, l’évaluation des financements, etc.

=> Pour cela, définissez votre zone de chalandise, soit la zone géographique entourant un point de vente dans lequel se trouvent les clients potentiels. Cette démarche est essentielle pour faire son choix parmi les implantations possibles. Le potentiel de la zone de chalandise dépend de plusieurs facteurs :

  • Le nombre d’habitants ;
  • Le secteur d’activité ;
  • Le nombre de concurrents et leurs implantations ;
  • Les éléments d’attractivité (quartier résidentiel ou étudiant, centre d’affaires, taille de l'agglomération…) déjà en place ; 
  • Les moyens d’accessibilité (proche d’une autoroute ou d’une voie rapide) ; 
  • La notoriété du secteur (catégorie CSP notamment pour connaître vos futurs clients).

Cette étude est capitale. Il ne faut surtout pas hésiter à se faire assister par un expert au moment de l’effectuer. 

Prenez garde : ne surévaluez jamais votre capacité d’entrepreneur dans cette étude, elle est plus complexe que l’on croit, même si vous pensez ouvrir une épicerie d’une surface plus petite que celle d’un supermarché.

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Puis définissez un business plan

Un business plan sert de référence pour la construction, la faisabilité et l’évolution de votre projet d’investissement dans un supermarché. Il le prépare, et en présente les objectifs, et les moyens de les atteindre. Il est indispensable pour convaincre un potentiel franchiseur, un établissement bancaire pour le financement ou un investisseur.

=> Une étape clé qu’il ne faut pas prendre à la légère !

Voici les points à aborder dans votre business plan :

-   Effectuez une présentation générale de votre projet. Quelles seront les caractéristiques de votre supermarché ? En quoi sera-t-il différent de ses concurrents ?

-   Présentez-vous aux investisseurs ! Qu’attendez-vous de ce projet ? Pourquoi le monter ? D’où venez-vous ?

-   Intégrez votre étude de marché, et exposez les moyens en votre possession pour monter ce business.

-   Transmettez votre dossier financier. Celui-ci doit inclure :

  • Les investissements à réaliser : coût du local (bail, dépôt de garantie, assurance), montant du stock, besoins en fonds de roulement, par exemple ;
  • Une estimation du compte de résultat prévisionnel à 3 ans, soit les recettes, les dépenses et les bénéfices qui vont permettre de déterminer la rentabilité de votre supermarché ;
  • Une estimation de la trésorerie nécessaire, soit l’argent disponible en banque. Votre plan de trésorerie doit lister vos encaissements (rentrées d’argent, soit les ventes, plus les apports et financements divers) et vos décaissements (sorties d’argent, soit les charges – coût du local, charges fixes et variables, frais généraux, frais de personnel, remboursements éventuels, impôts…) ;
  • Une estimation de votre viabilité à horizon de 3 ans, en gardant à l’esprit que vous devrez peut-être faire d’autres investissements d’ici là et que vous aurez sûrement besoin de trésorerie ou de financement à cette occasion;
  • Une étude de votre capacité de financement.

Il n’est pas aisé de monter un projet de supermarché sans apport financier. Celui-ci peut être constitué de fonds personnels (d’une somme d’argent prêtée par un proche par exemple ou une épargne personnelle), mais aussi d’une aide allouée aux créateurs d’entreprise (attention au statut juridique (SAS, SARL, EURL, tous n’y sont pas éligible). Il peut également s’agir d’un prêt d’honneur, d’une subvention (par le conseil régional) mais aussi d’un maintien des allocations chômage (ARE ou ARCE). Retrouvez toutes les aides possibles sur le portail les-aides.fr.

Choisissez ensuite votre statut juridique

Choisir son statut juridique est délicat. Il est préférable de se faire accompagner par un avocat fiscaliste et/ou un expert-comptable car les enjeux fiscaux et financiers peuvent être importants et complexes. L’immatriculation de l’entrepreneur est toujours effectuée de façon autonome auprès de la Chambre de Commerce dans le cas de l’ouverture d’un magasin d’alimentation, d’hygiène ou supermarché.

Si vous êtes seul et recherchez un régime TNS (Travailleurs Non Salariés)

La SARL / EURL

Principaux avantages :

  • La responsabilité de la SARL ou de l’EURL est limitée aux apports dans le capital en cas de difficultés financières, et notamment de perte de chiffre d’affaires, d’où son nom de Société à Responsabilité Limitée – vous avez suivi ?
  • Le gérant majoritaire profite du régime social des Travailleurs Non Salariés (TNS).

Principaux inconvénients :

  • 20% des apports en espèces doivent être versés à la constitution, le reste dans les 5 ans suivant la création de la société ;
  • L’assurance retraite du gérant (obligatoirement une personne physique) est moins importante.

Et si vous êtes plusieurs ?

La SAS / SASU

Principaux avantages :

  • Comme pour la SARL, la responsabilité est limitée. Ainsi, les associés de la SAS ne sont responsables des dettes de leur société qu’à hauteur de leur part dans le capital social ;
  • Le président de la SAS bénéficie d’une meilleure assurance retraite ;
  • Si vous visez un jour une levée de fonds, ce statut est plus adapté.

Principal inconvénient :

  • Le président de la SAS doit payer des cotisations sociales plus importantes que le gérant de la SARL, et ne bénéficie pas des avantages du régime des Travailleurs Non Salariés (TNS).

Demandez-vous si vous souhaitez ouvrir sous franchise

En tant que franchisé, vous restez une entreprise indépendante, mais signez un contrat de collaboration avec une enseigne de grande distribution, selon un statut de franchiseur principalement. Ainsi, vous vous appuyez sur la notoriété d’une marque qui a déjà fait ses preuves et offre donc une certaine sécurité. Le franchiseur, en retour, vous cède des droits d’exploitation.

Le panel d’enseignes de grande surface et de supérette sous franchise est varié. Étudiez les différentes offres et implantations disponibles, et définissez l’enseigne la plus adaptée à la zone de chalandise que vous avez visée (voir ci-dessus), en fonction de la présence de concurrents, de votre propre sensibilité et de votre apport total / capacité de financement définie également précédemment. Pour rappel, l’entrepreneur doit apporter environ 30 % du financement total en fonds propres.

Voici un aperçu de quelques franchises disponibles et des apports nécessaires (liste non exhaustive) :

  • Carrefour Proximité (City, Contact, Express, Bio) : apport personnel de 7 500 € en tant que franchisé locataire gérant, et 80 000 € en tant qu’investisseur, plus d’infos ici
  • Coccinelle Express : apport personnel de 25 000 €, plus d’infos ici
  • Franprix : apport personnel de 200 - 300 000 €, plus d’infos ici
  • Casino (Vival, Petit Casino, SPAR…) : apport de 40 000 € minimum en location gérance et de 75 000 € en tant que franchisé, plus d’infos ici.

=>  Il est important de comparer les conditions de chacune, et le niveau d’engagement nécessaire. De même, certaines enseignes se trouvent en milieu urbain, d’autres en milieu rural.

Réfléchissez maintenant à votre un plan marketing

Si vous vous appuyez sur une franchise

Dans ce cas, l’enseigne et le franchiseur que vous avez choisis ont leurs propres actions de communication et plans de promotion que vous devrez obligatoirement suivre. Cela vous simplifiera grandement la vie, mais vous serez moins libre. Attention également à votre rentabilité qui peut être mise à mal par le montant du pourcentage reversé sur les ventes au franchiseur dans certains contrats.

Si vous restez indépendant

Si vous n’êtes pas adossé à une enseigne, vous pouvez mettre en œuvre vos propres actions de communication. Mais vous serez seul maître à bord. 

A vous de faire preuve de créativité pour faire connaître votre activité.

Vous pouvez, par exemple, distribuer des flyers dans le quartier / la zone où vous êtes installé, organiser un événement pour fêter votre ouverture, communiquer sur des promotions ou certains articles proposés… Exprimez-vous !

Choisissez les bons outils numériques pour gérer votre structure

La digitalisation est une aide précieuse dans la réussite de toute entreprise. Pour vous assister au quotidien, vous pouvez opter pour différents outils, notamment :

  • Une caisse enregistreuse tactile associée à un logiciel de compétition

C’est une solution idéale pour encaisser les clients bien sûr, mais aussi pour gérer vos stocks, ou suivre votre activité et vos marges, par exemple. Vous pouvez regarder l’offre que propose Zelty notamment.

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  • Un logiciel de planning supermarché et gestion du personnel

Pour gérer les emplois du temps de vos salariés et suivre efficacement leurs heures de travail, vous pouvez compter sur Combo bien sûr !

La solution offre souplesse et flexibilité au management des ressources humaines. Et dans un supermarché, la gestion du temps est primordiale pour maîtriser sa masse salariale.

Grâce à Combo, vous pouvez également réaliser la DPAE de vos salariés, et exporter les données nécessaires à l’établissement de leur bulletin de paie.

=> Un gain de temps infini et des erreurs en moins !

Vous l’avez compris, la création d’un nouveau lieu de vente comme un supermarché est une aventure ! Il y a beaucoup de points à aborder, et il ne faut rien négliger. Étude de marché, connaissance des clients, faisabilité personnelle du projet et business plan sont indispensables pour évaluer la viabilité et la future réussite du projet, tant d’un point de vue financier que commercial. Mais, vous n’êtes pas seul en tant qu’entrepreneur,  il existe de nombreux outils pour les réaliser, et, une fois votre projet concrétisé, le piloter.

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